mardi 6 octobre 2015

Chevaux de foudre de Aurélie Wellenstein

Résumé 

Une aventure haletante, dans le monde des courses de la Rome antique ! Alix a tout perdu. Son père, sa terre, et même son nom. Devenue esclave à Rome, elle est précipitée dans le monde des courses du Déluge. Ces compétitions violentes et sans pitié voient s'affronter les fulgurs, des chevaux de foudre dont le corps s'électrise quand l'orage éclate.

Monter sur leur dos, c'est mettre sa vie en jeu, mais la liberté couronne les vainqueurs. Aidée par Marcus, le prodige de son équipe, Alix va lier son destin à Ira, un étalon indomptable, aussi beau que mortel...


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Ma note : 8/10
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Mon avis 

Je continue mon challenge perso qui consiste à sortir le plus possible les livres de ma PAL dont les auteurs seront présents aux Halliennales, j'ai donc choisi de découvrir Aurélie Wellenstein ! 
C'est un peu un test pour moi, j'ai très envie de découvrir Le roi des Fauves, donc je voulais connaître le style de l'auteur en passant par celui-ci ! 

On rencontre ici Alix, une jeune fille qui a tout perdu par une journée d'orage où elle finira esclave, emprisonnée tout comme les fulgurs, ces chevaux de foudre qu'elle a tenté de protéger. Elle va découvrir un autre monde à Rome, le monde de la course, elle va donc entraîné Ira, le fulgur pour lequel elle a risqué sa vie et avec lequel elle a un lien unique, elle va le faire pour son maître, pour Marcus, son ami, mais surtout pour elle, pour survivre et se libérer !

Ce roman m'a beaucoup fait penser à un autre livre que j'avais vraiment adoré : Sous le signe du Scorpion de Maggie Stiefvater. C'est une version plus jeunesse et beaucoup plus courte qu'on nous livre ici, mais qui est d'aussi bonne qualité. On y retrouve cette idée des chevaux "spéciaux", de chevaux tellement dangereux que les monter peut causer votre mort, mais aussi cette idée de course qui vous obligera à risquer votre vie parce que vous n'avez pas le choix, parce que vous en avez besoin et plus encore parce que vous êtes liés au monstre qui galope entre vos cuisses. Il y a aussi cette histoire d'amour naissante, qui relie deux cavaliers, cette impression que le cheval va se glisser entre eux pour les séparer. J'ai une préférence pour le roman de Stiefvater mais ce que nous propose Aurélie Wellenstein est d'une qualité rare et m'a envoûté avec beaucoup de facilité, j'ai dévoré son roman en quelques heures. Sa plume m'évoque la course d'un cheval, d'abord un peu lent et puis lorsque l'envie nous emporte, on galope, on avale les pages, on apprécie la vitesse, le vent dans nos cheveux, la hauteur que la bête nous permet d'avoir, on ressent le fracas des sabots, on l'entend même à chaque page que l'on tourne, le style de Wellenstein c'est simplement la poésie d'une balade à cheval, la vitesse d'un pur sang et l'émotion d'une caresse si douce. 

J'ai bien aimé le personnage d'Alix, sa révolte face à sa situation et son béguin pour Marcus le cavalier au grand coeur qui l'aidera dès son arrivé. C'est une jeune fille qui essaiera de se débattre dans un monde qu'elle ne connaît pas et dont elle ne comprend pas tous les codes. Mais elle a la grandeur d'âme d'une autre époque, parce que même si elle veut se libérer, elle n'imagine pas partir sans Ira, ce fulgur qui n'est pourtant pas le sien, simplement parce qu'elle ne supporte pas le mal qui lui est fait, l'idée qu'il est encore plus esclave qu'elle. Pourtant elle reste une enfant qui pleure la nuit, qui sanglote face à la perte de son père. De ce fait, elle est pour moi un personnage très complet qui a su garder la simplicité de l'enfant qu'elle est malgré les coups dur de la vie qu'elle a subit. Je l'ai admiré même si je ne l'ai pas toujours comprise, je l'ai suivi avec envie, même si sa passion n'était pas la mienne et je l'ai aimé même si le roman était court. Alors oui, Wellenstein a un talent certain pour construire son personnage principal, parce que malgré nos différences, j'ai adoré Alix. 
Marcus m'a semblé être un simple faire valoir, une sorte de tremplin pour le personnage d'Alix, pour lui faire comprendre que le monde pouvait changer grâce à elle, qu'elle ne devait pas subir, qu'elle pouvait être libre de manière différente. C'est un personnage étrange dont on découvre les facettes petit à petit et je pense qu'il aurait mérité d'être plus que l'ami d'Alix, qu'il aurait du devenir plus grand. Au fond je sais que si le roman avait été plus long, je me serais attaché à lui, mais là, je n'en ai pas vraiment eu le temps. Du coup, j'ai eu l'impression que les sentiments que les personnages développaient l'un pour l'autre était trop rapide mais après tout, quand on sait, on sait, non ? 

Je ne suis pas une grande fan de nos compagnons équin, mais je leur trouve une certaine prestance, une élégance dans la course qu'on ne peut leur nier. Ici, leur offrir le pouvoir de la foudre, leur donne une toute autre force, une émotion différente, une sorte de peur primaire, comme si leur pouvoir, pouvait les élever au rang de divinité plus qu'au rang de bête. Ce livre renferme un certain plaidoyer sur la manière de traiter les bêtes, avec plus de douceur que de fouet, et malgré le peu de passion que j'ai pour l'univers équestre, je l'ai trouvé poignant et percutant. 
L'univers des courses et la Rome antique qu'on nous présente ici est assez banal mais en même temps on se laisse facilement entraîner dans l'histoire et l'écho de mon voyage estival dans cet capitale m'a bercé de la douce illusion que j'étais à nouveau là bas, j'ai revu le cirque, les colonnes, les ruines, j'ai ressenti une nostalgie d'une ville qui n'est pas la mienne. 
Au fond c'est ça la force de ce roman, il nous fait voyager dans une autre ville, dans un autre univers, sur le dos d'une bête mythique accompagnée d'une jeune fille qu'on aimerait connaître parce qu'on sent la force du fulgur en elle. 

En bref, un roman qui a su me charmer malgré le fait que je ne sois pas une grande fan de chevaux. Je pense même qu'il aurait été un coup de coeur s'il avait été un peu plus long, un peu plus développé au niveau des personnages secondaires et si on avait eu plus de temps tout simplement. Ce roman a su me faire voyager, me faire rêver d'un cheval de foudre, d'un fulgur, m'a donné envie d'être dans les tribunes des courses, je peux même vous jurer que j'ai senti le martèlement des sabots lors de la lecture des courses, alors ici je découvrais Aurélie Wellenstein et je peux vous dire que j'ai adoré sa plume, qu'elle m'a totalement envoûté et que j'ai hâte de lire un autre de ses romans. 

D'ailleurs, je conseille à ceux qui ont aimé Sous le signe du Scorpion de Stiefvater de découvrir ce roman et vice versa pour ceux qui ont aimé Chevaux de Foudre ! 


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