mercredi 22 février 2017

Infemmes et Sangsuelles de Frédéric Gaillard

Résumé 

Une femme d'affaires sous pression, une diva orgueilleuse, une sorcière mélancolique, une prêtresse angoissée, une fermière combative, voici quelques-unes des femmes dont vous ferez la connaissance en ouvrant ce recueil. Elles font naître les désirs, exacerbent les passions, déchaînent les fantasmes. Qu'elles les rencontrent par hasard dans un ascenseur, en discothèque, dans les loges d'un vieux théâtre ou au détour des allées d'un cimetière, les hommes dont elles croisent le chemin en repartent profondément transformés, à jamais pétris. Leur secret : un philtre composé d'un doigt de séduction, d'une pincée de magie et d'un soupçon de folie. En face, la sottise des hommes, leur brutalité et leur aveuglement. Certaines, lasses, aspirent juste au repos. D'autres, perdues comme le sont les âmes seules, laissant planer dans leur sillage un amer parfum de vengeance, hantent les hommes jusqu'à leur faire perdre la tête. D'autres enfin, par pur orgueil, sont prêtes à défier le Diable ou les colères du ciel pour ressentir encore et encore et encore les pouvoirs enivrants du philtre magique. Toutes, sous leurs ruses, leurs vices et leurs artifices, cachent pourtant des faiblesses, des blessures, toute la quintessence de leur humanité.


Mon avis (4/10) : 

Infemmes et Sangsuelles est un recueil de nouvelles dont j’attendais un certain mystère et une certaine magie. Je fus quelque peu déçue du voyage.

Effectivement, ces histoires courtes sont parfois mystérieuses, même peut être un peu trop, j’ai parfois eu du mal à comprendre l’auteur et où nous menait son récit. Quelques-unes étaient emplies de magie, mais ne m’ont pas touché.

Je ne dis pas que l’ensemble du recueil est à jeter, j’ai été emportée par certaines de ses histoires et j’aurais même aimé que certains soient plus développés. Mais dans l’ensemble, c’est le problème de cet ouvrage, son manque de profondeur. Tous ces récits restent très en surface et vont rarement jusqu’au bout de leur potentiel. Je pense principalement à la nouvelle sur la petite laverie qui m’a fait frémir d’envie, il y avait tellement de matière à écrire à inventer sur ce sujet que je ne peux m’empêcher d’être déçue par la longueur. Pour d’autres, elles sont parfois un peu trop longue, je pense principalement à l’histoire des princes frères qui se font la guerre à l’aide de sorciers jumeaux, le mystère étant si vite résolue que l’histoire en perd tout son intérêt. Après, il y a celle qui sont comme elles doivent l’être et qui ont réussi malgré leur côté minimaliste à me combler, comme par exemple cette histoire de Diva qui a vendu son âme, celle-là, elle m’a emporté et m’a emmené jusqu’au bout de son périple.

Comme pour la profondeur, la plume de l’auteur est assez variable, à tel point que je me suis demandée à plusieurs reprises s’ils n’étaient pas plusieurs à avoir écrit ce recueil. Pour certaines d’entre elles, l’écriture est fluide, d’une douceur à couper le souffle et peut vous emmener très loin sans que vous ne voyez les mots s’aligner. Pour d’autres, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à en faire bien trop, cherchant des tournures de phrases alambiquées, des sous-entendus non nécessaires et autres procédures trop lourdes…

Finalement, je dirais aussi que l’image qui est renvoyée des femmes, dans ce roman, ne m’a pas plu. On n’a que peu de choix finalement : les femmes manipulatrices, les femmes soumises, les femmes vengeresses, les femmes orgueilleuses… Il y a aussi des femmes fortes et simples comme pour l’histoire de la laverie magique. Mais principalement c’est une image négative qui ressort de la gente féminine et ça m’a un peu gêné, je dois l’avouer.

En bref, un recueil de nouvelles qui devrait trouver son public, mais qui m’a assez déçu malgré son résumé intriguant. Principalement dû à un manque de stabilité entre les histoires. Des grands écarts de profondeurs, de développement et même de plume sont à noter entre les nouvelles et m’ont un peu décontenancé. Certaines m’ont transporté au point que j’en redemandais, alors que d’autres m’ont ennuyé à mourir… Dommage.


Je remercie tout de même Louve, du forum Mort Sûre, ainsi que l'auteur pour ce partenariat.

1 commentaire:

  1. Merci pour cette chronique, désolé de voir que mes nouvelles n'ont pas emporté votre assentiment.
    Bonne journée,
    Frédéric GAILLARD

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