vendredi 24 février 2017

The Cruelty, tome 1 de Scott Bergstrom

Résumé 

Gwendolyn Bloom a à peine sept ans lorsque sa mère est assassinée sous ses yeux, et dix-sept lorsque son père disparaît brutalement, à la même date. Cette nouvelle épreuve s’accompagne d’une découverte accablante : son père n’est pas un diplomate, comme elle l’a toujours cru, mais un espion travaillant pour le FBI, dont les alliés semblent s’être retournés contre lui, après l’avoir accusé d’être passé à l’ennemi. Désespérée, Gwendolyn décide de partir seule à la recherche de son père qui, elle en est sûre, a été enlevé et reste vivant… Commence alors pour elle une longue traque dans les recoins les plus sombres et les plus dangereux d’Europe. Suivant les indices que son père lui a laissés, à Paris, Berlin puis Prague, Gwendolyn croise les pires spécimens de l’espèce humaine. Et surtout elle comprend très vite que, pour survivre à la cruauté de son un ennemi, il faut devenir plus cruel que lui.


Mon avis (7/10)

Y-a-t'il pire qu’un roman auquel on ne croit pas une seconde ? Je pensais que non, mais finalement oui.

C’est l’effet que me fait Cruelty. Est-ce qu’on arrive à suivre le cheminement tortueux de Gwendolyn ? Non. Est-ce qu’on arrive à croire son évolution ? Non. Est-ce qu’on se retrouve dans ce personnage atypique ? Non. Et pourtant, j’ai aimé ce livre. Vraiment. J’avais beau me dire que c’était ridicule, que c’était inadmissible de ne pas faire douter plus cette jeune fille, de la laisser faire tant de choses sans réfléchir, et pourtant, je me suis laissé emporter derrière elle en acceptant tout. En arrêtant de lever les yeux au ciel quand c’était trop gros et en choisissant de ne pas y croire une seconde mais d’adorer ça quand même.

Gwendolyn est donc un personnage que je trouve un peu creux, auquel on ne croit pas une seconde. De plus, elle se retrouve affublée de bien peu de réflexion et celles crédibles doivent se compter sur une main. A-t-elle une cervelle ou plutôt le moindre instinct de survie ou de normes sociales ? Non du tout. Je n’ai jamais vu quelqu’un se jeter aussi vite et à corps perdu dans une entreprise aussi risquée et aussi peu acceptable moralement. Comment une jeune fille de 17ans accepte de voler, rentrer par effraction, torturer et tuer des gens en moins de 2 semaines ? Je ne le comprends toujours pas.
Et pourtant… J’ai réussi à m’attacher à elle, à me dire que par la force des choses elle n’avait pas eu le choix. Pas eu le temps. Elle avait dû s’adapter, un point c’est tout. Est-ce que j’accepterai de l’avoir dans ma vie ? Pas une seconde. Mais est ce que j’ai eu de la peine pour elle, est ce que j’ai voulu de tout mon cœur qu’elle réussisse, oui, trois fois oui. C’est finalement une pauvre fille à laquelle on a envie de donner le monde, pourvu que la cruauté cesse de la ronger.


L’histoire était incroyable. Dans les deux sens du terme. D’un côté, je n’ai pas pu une seule seconde accepter ce que nous présentait l’auteur. A cause de multiples petits détails s’accumulant au cours des pages, plus que le personnage de Gwendolyn, certains aspects de ce roman m’ont paru invraisemblables. La facilité avec laquelle une jeune fille sans expérience devient une machine de guerre ou l’apprentissage du krav-maga aussi rapide, ou je ne sais pas moi… La facilité avec laquelle les personnages secondaires livrent des informations a une parfaite inconnue… Ce n’était … peu voire pas du tout croyable. Mais d’un autre côté c’était fantastique ! C’était une histoire trépidante qui sait nous tenir en haleine du début à la fin et nous donne envie d’avoir le fin mot : Va-t-elle retrouver son père ? Est-il vivant ? Que devra-t-elle faire de pire encore ? Je n’ai pas réussi à le lâcher après l’avoir commencé, j’avais envie de le dévorer aussi férocement que Gwendolyn s’empare du personnage de Sofia pour devenir cette jeune espionne russe.



En bref, un roman loin d’être parfait qui ne m’a pas convaincu à tous les niveaux. Autant par ses invraisemblances que par l’évolution un peu trop rapide de son personnage. Mais qui nous donne une histoire haute en couleur qu’on n’arrive pas à lâcher une seule seconde. On veut en savoir plus, on en veut plus et qu’importe les horreurs que l’on peut lire, qu’importe les contradictions, on plonge avec délice dans cette histoire et on retient notre souffle jusqu’au point final. 

Je remercie les éditions Hachette pour leur confiance renouvelée ainsi que Net Galley France pour ce partenariat. 

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